Maman pétille
12 Mars 2020
"Et si il était temps de changer ?"
En fait, ce n'est pas tellement ainsi que ça s'est passé... Notre besoin de changement, nous ne l'avons pas verbalisé. Ca s'est fait. Comme ça. Il y a quelques mois.
On entend beaucoup parler de démarches éco-responsables, vertes, clean pour notre planète et notre environnement. Il y a une part de ça, c’est vrai. Nous ne vivons pas avec des œillères. En grands amoureux de la nature que nous sommes, nous ne pouvons qu’être conscients que nous fonçons droit dans le mur si « les choses » ne changent pas, que certains petits paradis sont menacés (l’eau gagne du terrain d’année en année en Camargue, c’est affolant…). Il y a à mon sens des manquements politiques, mais là n’est pas le sujet de ce billet (allô les politiciens, il ne serait pas temps de se sortir les doigts du *** plutôt que de s’intéresser à « qui couche avec qui ? ») (fin de la parenthèse). C’est bien notre démarche personnelle que j’ai envie d’évoquer.
Crédit photo : Pexels
Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé cuisiner. En revanche, ma façon de faire était loin d’être raisonnée (et raisonnable, mais ceci est un autre débat). Je ne me fiais ni aux saisons, ni à la composition, ni même à la provenance des produits que j’achetais.
C’est lors de ma seconde grossesse que la prise de conscience s’est produite.
Alors que j’errais dans les allées d’un supermarché en cherchant désespérément une idée de repas « vite fait, bien fait » pour le soir même, mon regard a été happé par cette fameuse boite de cordon bleu.
Et, chose qui n’arrivait jamais, je me suis laissée envahir par cette envie irrépressible de regarder la composition dudit festin que je m’apprêtais à concocter (rires). Mais quelle mouche m’avait piquée ?
Préparation de viande de dinde. Fragments d’os. Tissus cartilagineux.
Je n’ai plus les termes exacts. Mais l’idée est là.
Le choc.
Une réalité.
J’ai reposé cette boîte. Vous vous en doutez.
A ce moment là, sans que je le sache vraiment, le changement venait de s’amorcer.
Puis c’était le nombre d’allers-retours au vide-ordure dans notre ancien appartement qui m’aurifiait, ces produits que nous utilisions qui m’irritaient les mains qui me faisaient pester.
Nous n’avons pas bouleversé notre façon de consommer du jour au lendemain. Cela s’est fait doucement. Mais surement.
Ce sont nos habitudes alimentaires qui ont d’abord été revues. Nous nous sommes intéressés de plus près à ce que l’on mangeait. Parfois, ce n’était pas joli, joli (bref « C'était d’la merde » comme disait le très célèbre gars à lunettes). Notre consommation est dorénavant davantage locale et raisonnée.
Au delà de la logique écologique, nous nous y retrouvons donc qualitativement parlant (ça parait assez logique) mais aussi économiquement. Notre budget « course » a considérablement diminué en consommant différemment. Non, manger mieux ne coute pas forcément plus cher. Avec un salaire en moins dans le foyer, ce point là a toute son importance.
Et puis, avouons-le, quelle satisfaction au quotidien. Nous sommes des « consommateurs-producteurs ». Nous sommes fiers de transmettre à nos filles de telles valeurs, de tels apprentissages. Elles savent soigner des lapins, comment poussent les cornichons que l’on retrouve dans les burgers, ne jettent pas leur mouchoir par terre, … des choses bêtes, sûrement, mais qui nous rendent sacrément heureux.
Ma décision de quitter cet emploi prenant il y a 2 ans et l’arrivée dans notre maison à la naissance de Paupiette ont sacrément boosté notre démarche de « mieux manger, mieux vivre ». Il ne faut pas se leurrer, faire par soi-même demande du temps et de l’énergie. Ce n’était clairement pas envisageable avec nos « anciennes vies » à 100 à l’heure, où les journées de 10-12 heures (au bureau) étaient considérées comme de toutes petites journées…
Nous nous heurtons parfois à des remarques « vous êtes jeunes, vivez avec votre temps ». Sous-entendu pourquoi vous enquiquinez-vous à faire tout ce que vous faites ??
Parce que oui, faire par soi-même impose un rythme assez dingue, une logistique cadrée, comme je vous le disais. Je ne me plains pas. Nous avons choisi ce mode de vie.
Heureusement, nous avons appris à nous défaire de ces réflexions.
« Et si je leur répondais que nous regrettons de ne pas avoir installé des toilettes sèches… ? ».
Et dire qu’il y a encore trois ans, je me serais étouffée en prononçant cette phrase, c’est certain. Aujourd’hui, avec l’HommCostaud, il s’agit réellement d’un de nos regrets.
Les temps changent. Nous aussi.
Ne voyez dans ce billet aucune leçon, aucune moralisation.
Chacun est libre de faire ce qu’il veut, et peut.
Je vous assure, tout n’est pas parfait au quotidien, toujours zéro déchet ou éco-responsable.
Mais on essaie. On avance à notre rythme, en connaissant nos limites, en regardant devant et puis aussi parfois, comme aujourd’hui, en regardant derrière, pour mesurer le chemin parcouru et se prendre une claque de fierté en pleine figure. Parce que croyez-moi, nous revenons de loin.
J’avais peur de vous perdre en route. L’article rédigé initialement faisait plus de 4 pages. Du coup, j’ai décidé de le scinder en deux… Pour avoir un aperçu de nos changements au quotidien, il faudra attendre la semaine prochaine.
En attendant, dites-moi où vous en êtes de votre côté ? Avez-vous changé votre façon de consommer ?
Madame Bobette 12/03/2020 14:31
Maman Pétille 22/03/2020 09:37
Madame Lavande 12/03/2020 11:56
Maman Pétille 22/03/2020 09:36
Marine 12/03/2020 11:41
Maman Pétille 22/03/2020 09:30
Charlotte - Enfance Joyeuse 12/03/2020 09:40
Maman Pétille 12/03/2020 10:24